On estime qu’au Tchad seuls 12% des enfants sont enregistrés à la naissance (ONU, 2016) faisant ainsi du Tchad l’un des 5 pays au monde affichant le plus bas niveau d’enregistrement à la naissance.
Ces enfants n’existent tout simplement pas « officiellement » pour les administrations de leurs pays, n’ayant pas été enregistrés à la naissance du fait de la pauvreté, de l’éloignement des services concernés ou de la méconnaissance de leurs parents. Ce phénomène fait de ces enfants des « invisibles ». Ils sont par conséquent privés de leurs droits fondamentaux : santé, justice, éducation. Plus largement, ils n’ont accès ni à la protection juridique, ni aux services sociaux essentiels.
Cette situation est actuellement exacerbée par la pandémie de COVID-19 qui impacte les services de délivrance des enregistrements civils : en raison des confinements et restrictions, l’accessibilité et la disponibilité des services d’enregistrement sont restreints en particulier dans les zones reculées.
Pour permettre aux enfants de jouir de leurs droits fondamentaux, en Guinée Bissau, au Mozambique et au Tchad, ESSOR met en place des partenariats avec les services publics. Ceux-ci tiennent des permanences au sein même des Bureaux d’Orientation Sociale et Professionnelle mis en place par ESSOR. Ils permettent et facilitent ainsi la délivrance de certains documents – actes de naissance, documents d’identité, d’identification fiscale, justificatifs pour bénéficier d’aides sociales- pour les populations les plus vulnérables et éloignées des centres-villes. Ces documents permettent aux familles et notamment à ces enfants “invisibles”, d’accéder enfin à une identité !
Merci de soutenir ESSOR et ces projets si essentiels en faveur du droit à l’identité pour chaque enfant :