Kevin vient du centre du Congo et a 46 ans. Il habite Madibou avec sa femme et leurs 3 enfants, respectivement en classe de terminale, seconde, 3e et maternelle. Il se définit comme quelqu’un de débrouillard. Il travaille en tant que vigile et enseignant en horticulture et élevage à l’école spéciale de Brazzaville où il gagne 190 000 FCFA par mois (288€). Il lui arrive d’être contacté pour réaliser des suivis vétérinaires ou entretenir des exploitations agricoles ou simplement des jardins. En dehors de ça, il est maraîcher et Président de la coopérative Pouvoir germinatif. Le maraîchage est la base de ses activités.

J’ai commencé la Formation Agricole Participative en 2016 car il faut toujours apprendre jusqu’à la fin de ses jours, en plus l’agriculture m’a toujours intéressé. A l’école j’ai étudié la santé animale au lycée et les techniques forestières pendant mes deux années universitaires. C’est grâce aux formations d’ESSOR et AGRIDEV que je me suis perfectionné en agriculture. J’ai appris quels sont les inconvénients des intrants chimiques et les alternatives de ces intrants. La formation en agroécologie a duré deux ans, ça se passait après deux semaines donc j’avais assez de temps pour vaquer à mes occupations. J’ai également bénéficié d’une formation en transformation agroalimentaire.

En 2020 et en 2021, ma coopérative a été lauréate aux concours des microprojets et nous avons reçu du matériel pour produire et commercialiser des intrants agroécologiques ainsi que des chèvres pour produire et distribuer du fumier. En plus de cela, nous faisons partie du réseau de commercialisation des légumes agroécologiques de Brazzaville.

La Formation Agricole Participative m’a montré l’importance du travail en équipe. Avant je ne cultivais que sur de petits espaces car j’étais seul, je n’avais pas assez de force ni de moyens pour acheter la matière première.

Mais depuis que j’ai reçu cette formation, je fais partie d’une coopérative et nous cultivons sur une plus grande surface, nous avons donc plus de produits à vendre et un meilleur revenu car les intrants agroécologiques nous coûtent beaucoup moins que les intrants chimiques. Apprendre l’agroécologie m’a donné plus de compétences que je fais valoir aujourd’hui en donnant des formations et cela me permet d’élargir mon réseau personnel.

Aujourd’hui, Kevin souhaite continuer de multiplier ses activités, et avec la coopérative, leur prochain objectif est d’avoir assez de caprins pour parvenir à fournir plus de fumier aux autres maraîchers et aussi accompagner des coopératives et des personnes qui souhaitent se lancer dans l’élevage des caprins.  

La seule difficulté qui persiste est celle de la terre.

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