A l’occasion d’une mission de suivi en Guinée-Bissau, Sarah, Directrice des programmes d’ESSOR, a rencontré Alfa, Président de l’ONG partenaire AJOVAP. Cette rencontre a permis de revenir sur le partenariat qui lie les deux ONG depuis de nombreuses années !

Pouvez-vous vous présenter, ainsi que votre association ?

Je suis Alfa, président de l’ONG Ajovap.
Ajovap est une organisation communautaire de base qui a été créée en 2001. Après plusieurs années, j’ai commencé à travailler avec Ajovap en 2009, à travers des activités préscolaires.
Aujourd’hui, je peux dire que le partenariat avec ESSOR nous a beaucoup aidés, notamment dans la transition d’une organisation de base vers une ONG officiellement reconnue.

Pouvez-vous expliquer comment fonctionne le partenariat entre AJOVAP et ESSOR ?

Le partenariat entre Ajovap et ESSOR a commencé en 2009. C’est une relation de confiance mutuelle qui dure depuis près de 15 ans.
Nous avons commencé avec des activités préscolaires, puis nous sommes passés à la formation professionnelle, à l’alphabétisation, et plus récemment à la protection sociale.
Aujourd’hui, Ajovap coordonne les BIOSP dans différentes zones de Bissau : Bairro Militar, Cuntum Madina et Bairro de Missira.

Diriez-vous que, sur le plan technique, ce partenariat a contribué à renforcer votre équipe ?

Oui, sans aucun doute. En termes de ressources humaines, il y a eu beaucoup de progrès. Les formations et les méthodologies appliquées dans les différents secteurs — préscolaire, protection sociale, formation professionnelle — ont été d’une grande aide.
De nombreux jeunes qui étaient auparavant bénévoles au sein de l’association ont aujourd’hui trouvé des opportunités d’emploi grâce à l’expérience et à la formation reçues avec le soutien d’ESSOR.

Et pensez-vous que ce partenariat a rendu Ajovap plus autonome et pérenne ?

Oui. Un bon exemple est le secteur préscolaire. Au début, il était financé et accompagné techniquement.
Aujourd’hui, même sans ce soutien direct, les activités se poursuivent et ont même été étendues jusqu’à la quatrième année de l’enseignement de base.
Cela a un impact important dans notre pays.

Dans un parcours de 15 ans, vous avez certainement rencontré des défis. Quel conseil donneriez-vous à ESSOR et à d’autres partenaires pour surmonter ces obstacles ?

Oui, nous avons affronté plusieurs défis, notamment liés au financement intégral des activités.
Le conseil que je donne, c’est de continuer à renforcer techniquement les organisations partenaires, mais aussi de les aider à développer leur capacité à mobiliser des fonds propres, afin de ne pas dépendre exclusivement du financement d’ESSOR.
Aujourd’hui, par exemple, Ajovap a réussi à soumettre et à être sélectionnée pour deux projets avec l’appui technique d’ESSOR.
Dans le domaine de la formation professionnelle, nous savons qu’il y a des coûts — les bénéficiaires doivent payer ou bien l’organisation doit trouver un financement.
Actuellement, Ajovap a obtenu des fonds qui couvrent 85 % des coûts de formation pour environ 50 jeunes.
C’est déjà un signe clair d’autonomie.

Le soutien reçu de la part d’ESSOR a été immense. Nous ne pouvons même pas en mesurer l’ampleur. Sans ESSOR, nous n’aurions peut-être atteint que la moitié de ce que nous avons réussi à accomplir aujourd’hui.

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