En Guinée-Bissau, Marina nous raconte les progrès de son fils Djibril, 5 ans.

Nous vivons à Bissau, dans le quartier de Cuntum Madina. Moi, je m’appelle Marina, j’ai 22 ans, et je vis avec mon fils Djibril, qui a 5 ans, dans la maison de ma tante. On y habite avec elle et ma cousine de 12 ans. Personne ne travaille dans la maison, et notre seul revenu vient de deux chambres que ma tante loue.
Ce n’est pas facile. On n’arrive pas toujours à assurer trois repas par jour. Parfois, Djibril part à l’école sans avoir mangé, et ça me fait mal, parce que je sais qu’il ne peut pas bien suivre ses cours quand il est fatigué ou affamé.
Oui, avant, on n’avait pas les moyens de l’inscrire à un jardin d’enfants. Mais les éducateurs sont venus chez nous pour parler de l’école et inscrire les enfants. Ils m’ont expliqué qu’ESSOR avait financé l’année précédente la scolarité complète de trois enfants très méritants. Alors j’ai décidé de donner cette chance à mon fils, pour qu’il ait une vraie opportunité dans la vie.
Très bien ! Il participe à toutes les activités et il est très actif, même s’il a encore des difficultés. Moi, j’essaie de participer aux réunions de parents et de l’aider à la maison autant que je peux.
Avant, Djibril était très timide et réservé. Maintenant, il est beaucoup plus sociable, il parle plus avec les autres enfants, au quartier et à la mosquée. À la maison, il répète ce qu’il apprend à l’école, par exemple, il rappelle à sa cousine de se laver les mains avant de manger. Il m’aide aussi beaucoup à la maison.
Son éducatrice, Fatumata, me dit qu’il est très actif en classe et qu’il a fait beaucoup de progrès cette année. Il sait bien compter jusqu’à 6, mais au-delà, c’est encore compliqué pour lui. L’écriture est difficile aussi, et parfois je pense que c’est parce qu’il manque un peu de motivation. Mais je vois qu’il avance, et ça me rassure.
ESSOR a vraiment changé notre vie. Sans leur aide, Djibril n’aurait jamais pu aller à l’école. Grâce à eux, je peux lui assurer au moins deux repas par jour. Ma tante paie l’école pour l’instant, et moi je peux parfois lui acheter un petit goûter, pour qu’il ne se sente pas différent des autres enfants. Je leur suis très reconnaissante.
Mon plus grand souhait, c’est qu’il devienne un bon médecin. Et moi, j’espère pouvoir travailler un jour pour offrir une vie meilleure à mon fils.