ESSOR mène depuis près de 30 ans des projets de Stimulation Précoce au Brésil, visant à assurer la prise en charge d’enfants entre 6 mois et 6 ans, vivant en situation de précarité et soit porteurs de handicaps, soit présentant des retards neuro-psychomoteurs et socio-éducatifs.

Forte de cette expérience, et consciente des besoins, ESSOR a souhaité mettre en place un tel projet au Mozambique.

Au Mozambique le handicap touche 6% de la population c’est à dire environ 1,2 millions de personnes à travers le pays (SINTEF). Les conditions de vie des personnes handicapées sont globalement plus précaires que celles du reste de la population : niveau d’étude, accès au marché du travail, niveau de revenus, accès aux services, participation sociale… Elles sont perçues négativement et souffrent de nombreuses formes de discriminations au sein de leurs communautés, mais aussi de la société dans son ensemble.

Un diagnostic a permis d’identifier 165 enfants, à Beira au Mozambique, touchés par des problématiques diverses de handicap. L’objectif est d’intégrer 3 à 5 enfants porteurs de handicap dans les jardins d’enfants mis en œuvre par les partenaires d’ESSOR. Ces enfants seront accompagnés par les éducateurs.

Une formation assurée par le Brésil…

Une formation des éducateurs de stimulation précoce est désormais reconnue par l’Université Fédérale de la Paraiba, au Brésil, et donc reconnue par l’Etat. Ce sont alors des professeurs de cette université qui forment les agents socio éducatifs de Beira, au Mozambique. Cette formation s’effectue en distanciel, et une délégation brésilienne est prévue en mars 2022 au Mozambique.

Ainsi, les équipes mozambicaines ont déjà pu découvrir la réalité des éducateurs, à travers le premier module proposé, et sont déjà plus sereines pour accueillir ces enfants.

Des effets déjà visibles sur les enfants.

Lorsque la mère de Daniel a réalisé que son fils était différent des autres, elle n’a pas pu accepter et a fini par l’abandonner. Daniel, 4 ans, vit donc avec son père et ses grands-parents près de Beira.

Dès son plus jeune âge, le garçon a commencé à présenter des difficultés visibles : il ne parlait pas et pleurait beaucoup.
« Nous l’avons emmené à l’hôpital pour voir si sa langue était coincée, mais elle ne l’était pas, quand nous avons demandé pourquoi il pleurait toujours, ils ont dit que les enfants étaient comme ça…»
Quand le père de Daniel a appris qu’il existait une école préscolaire dans le quartier, il a décidé d’y inscrire son fils, malgré les opinions contraires des gens, qui pensaient que Daniel serait maltraité par le personnel de l’école.

Quand Daniel est entré au jardin d’enfants l’année dernière, ce fut un moment très difficile, car je me suis rendu compte que quelque chose n’allait pas, qu’il sortait de l’ordinaire.
Les enfants du même âge (4 ans) parlent, mais lui savait seulement dire papa et maman, il était très agressif avec le personnel de l’école et il ne jouait avec personne. Pendant les activités, il restait dehors avec son sac
à dos et pleurait. Il ne voulait participer à aucune activité.
Aujourd’hui, Daniel est très souriant, il connaît déjà les éducateurs par leurs noms, il participe aux arts plastiques, à la musique, à la construction et joue beaucoup au ballon, ce qu’il ne pouvait pas faire avant.

Un éducateur du jardin d’enfants à Beira

L’école et les éducateurs ont prouvé que mon fils n’est pas fou, il avait juste besoin de soins particuliers et les éducateurs lui ont fourni. Aujourd’hui, je suis un père impressionné par chaque pas que fait mon fils. Un conseil que je donne à tous les parents, n’abandonnez pas vos enfants, cherchez toutes les possibilités pour montrer que votre enfant n’a pas de limite !

Le papa de Daniel.

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